RETROUVER UNE VIE INTERIEURE

Et si, en ce début d’année, il nous venait l’envie très forte de ralentir le rythme de la course qui nous épuise, de laisser tomber un peu nos compensations et dépendances, de désamorcer la mécanique de violence qui s’enclenche dans le coeur de chacun de nous pour comprendre et prévenir celle qui déferle à l’occasion dans nos maisons, nos écoles, nos banlieues comme sur les régions en guerre, un peu de recul personnel ne serait-il pas nécessaire ?

Pour apprivoiser nos vieux démons et démonter nos scénarios habituels, pour réconcilier ces parties de nous qui, en se divisant, continuent de diviser le monde e un peu de recul personnel n’est il pas nécessaire ?

Thomas d’Ansembourg, dans son livre « du JE au NOUS » nomme ce recul à l’intérieur de nous, « l’intériorité ». Et si c’était elle qui se révélait la condition d’accès inspirante à la bienveillance éclairée pour soi et pour l’autre, à la pacification intérieure et extérieure, à la confiance et au respect mutuel, à l’accueil des différences, à la solidarité, à la créativité, à la gestion non violente des conflits, à la capacité de transformer nos habitudes de pensée, nos systèmes de croyances et de réflexion (et donc de transformer notre rapport à la vie, la nature et la terre) et à la disponibilité nécessaire pour devenir récepteur de Sens et peut-être émetteur? Et si nous regardions l’intériorité comme la clé du bien-vivre ensemble qui transforme et ouvre la voie d’un vrai changement social ?

Il me semble que , quand la difficulté se présente, quand nous ne nous comprenons plus et que nous ne comprenons plus ce qui nous arrive, quand les conflits s’instaurent en systèmes de relation et l’ennui ou les passages à vide en mode de vie, quand rien ne va plus et que d’une manière ou d’une autre l’heure du changement sonne dans nos vies , ce dont nous manquons le plus ce n’est pas de ressources mais d’accès à ces ressources. Je parle de ressources intérieures comme l’imagination, l’intuition, la créativité, l’intelligence du coeur, la puissance d’action et de transformation, la confiance, la paix et l’amour bienveillant.

Ce qui nous manque le plus devant l’obstacle n’est pas le moyen de le dépasser mais la capacité de recul qui permet de trouver ces moyens et d’envisager comment démonter l’obstacle, le traverser, le contourner, sauter pas dessus, faire avec ou même l’utiliser…

L’intériorité est cette capacité à prendre du recul, à se retirer à l’intérieur de soi pour pouvoir s’observer, se mettre et se laisser mettre en question, pour laisser poindre les vrais enjeux, qui n’apparaissent que par paliers de conscience successifs.

Socrate disait « Connais-toi, toi-même »et il précisait « et tu connaitras l’Univers et les Dieux… » Dans la même intuition que Confucius, le philosophe grec avait bien perçu que la connaissance intime de soi n’est pas un enfermement dans la complaisance narcissique mais la clé de l’ouverture de conscience humaniste, de l’attention à la vie et à l’univers et la condition pour vivre l’expérience de la transcendance.

Il n’y a pas de citoyenneté sans conscience ! Le citoyen du monde en ce début du 21ème siècle ne peut faire face aux défis sans sortir de son inconscience , c’est à dire sans remettre profondément en cause sa façon d’être au monde, de vivre son appartenance aux différents groupes auxquels il appartient , ainsi que sa façon de trouver un sens à sa vie et d’y intégrer des rapports humains solidaires. La citoyenneté d’aujourd’hui a besoin de s’enraciner dans une conscience élargie.

A citoyenneté nouvelle, conscience nouvelle : le développement social durable s’enracine dans le développement personnel profond…

 

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